Freux

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Origine

Du latin frigidus (froid), frigid-orium=lieu où il fait froid; puis frèyeux contracté en Freux

Gentité

Freutois (Peuyeux=peureux)

Description

  • Villages ruraux, quelques nouveaux quartiers; Haut plateau avec ligne de crête de 466 à 523 m; altitude de 450 à 480 m
  • N 826; ligne de bus 4 Libramont-Amberloup et 60 Saint-Hubert – Neufchâteau – Martelange.
  • 2211 ha; 634 habitants; 495 (village).

Historique

L’ancienne commune de Freux était scindée en deux sections: Freux, partagée en trois hameaux : Freux-La Rue, Freux-Ménil et Freux-Suzerain;  Bougnimont contenant l’écart de Remaux. Des vestiges de l’époque gallo-romaine ont été découverts sur le territoire de l’ancienne commune (chemins anciens, tumulus, nécropoles, fragments de vaisselle, monnaies..). En 817, la chapelle de Freux est une annexe de Vesqueville. En 1129 elle est citée dans les propriétés de l’abbaye de Saint-Hubert. La peste ravagea la région au 17e siècle suite aux invasions de la soldatesque espagnole et française. Freux possédait une cour de justice qui instruisit notamment plusieurs procès de sorcellerie. Après la Révolution française, en 1795, Freux et Bougnimont se scindèrent en deux annexes faisant partie du département des Forêts puis rattachées à celui de Sambre-et-Meuse. Début 1823, les deux villages sont définitivement réunis et ne forment plus qu’une seule commune jusqu’à la fusion en 1977 avec Libramont.

A voir

De nombreux étangs émaillent le village, ils ont permis le développement d’une pisciculture réputée. Celle-ci appartenait d’abord aux barons Goffinet et est passée par succession aux barons de Fierlant. Elle s’est développée à partir de 1889 jusqu’à ces dernières années. Grâce à ces familles tout le village s’est métamorphosé en quelques décennies. Des étangs ont été creusés, un beau domaine a été créé, des châteaux et des fermes prospères sont apparus. Ces créations ont été essentiellement réalisées en employant la main d’œuvre locale qui y a travaillé pendant plusieurs générations. L’église Sainte-Lucie reconstruite en 1840 en remplacement d’une ancienne chapelle, fut complétée par une tour en 1872. Le presbytère est de la même époque. Ils forment un ensemble derrière lequel s’étend un cimetière moderne contenant quelques anciennes pierres tombales dressées dans les murs d’enceinte.

Le château de Freux-la-Rue, construit en 1850 et agrandi en 1907, fait face à un splendide plan d’eau. Des bâtiments de ferme se trouvant derrière l’édifice comportent une bergerie et des écuries. Cet ensemble remarquable était souvent visité par des écoles d’agriculture. Un chenil de l’équipage « Rallye Campine » est installé dans le village, cette meute appartenant au baron de Fierlant pratiquait la chasse au chevreuil dans la région jusqu’à ce qu’une décision politique y mette fin. En parcourant les rues du village parsemées de quelques chapelles et croix anciennes, on rencontre d’autres magnifiques fermettes en pierre du pays. Une gendarmerie fut crée en 1902 et supprimée en 1963. Elle occupait un immeuble sur lequel figure une plaque indiquant l’endroit de naissance du Général Monmart en 1912. Les écoles construites en 1879 sont toujours très fréquentées. Le bâtiment central de l’ensemble était l’ancienne maison communale.

Le grand étang d’une superficie de 9 ha, dont le creusement fut terminé en 1927, est un magnifique plan d’eau réservé à la pêche à la mouche en « no kill ». Il s’allonge de l’entrée du château jusqu’au moulin Godenir qui existait déjà au 19e siècle. C’était une scierie mais également un moulin à farine, actionné par le ruisseau de Freux. Un autre moulin subsiste à la sortie du village en direction de Moircy, c’est le moulin « Sept » également appelé moulin « Gérard ». D’abord forge de l’abbaye de Saint-Hubert, ensuite moulin à huile pour plus tard moudre la farine et scier le bois. Pendant la guerre 40-45, il a reçu plusieurs projectiles qui l’ont fortement abîmé. Il a depuis été restauré par les nouveaux propriétaires. Non loin de là, le long de la grand-route se trouve une plaque en pierre signalant l’arrêt par l’armée américaine de l’Offensive von Rundstedt à cet endroit.